Vendredi 08 mars 2024 a eu lieu le séminaire sur la « réglementation des plantes dans les denrées et compléments alimentaires et les obligations des transformateurs » organisé par le PARM avec l’intervention de Pharmanager Development.
Plus de 70 entreprises et porteurs de projets ont répondu à l’invitation du PARM pour mieux maîtriser le cadre réglementaire du secteur des denrées et compléments alimentaires à base de plantes issues de la pharmacopée martiniquaise. Il s’agit aussi pour ces entreprises de mieux connaître leurs obligations en tant que transformateurs. C’est l’occasion pour eux d’échanger avec l’équipe du PARM et de bénéficier de l’expertise de Virginie Dublin afin de mieux comprendre et appréhender les défis du domaine.
Pour le Président du PARM, M. Nicaise MONROSE, conseiller exécutif en charge de l’Agriculture et l’Alimentation :
« Nous avons une biodiversité qui mérite d’être mieux exploitée que ce qui est fait actuellement. L’inscription de nos plantes dans la pharmacopée européenne nous ouvre des perspectives sur le marché européen. L’enjeu de ce séminaire est de nous permettre d’exploiter tout le potentiel de nos atouts en maîtrisant les exigences et le cadre réglementaire du marché »
Le PARM a présenté sa démarche entreprise pour des extraits d’atoumo et de brisé qui sont classés potentiellement novel food en tant qu’aliments. Les études scientifiques menées par le PARM sur les denrées au cours des dernières années ont permis d’acquérir de nouvelle connaissance ce qui permet d’envisager de nouvelles opportunités. Les échanges lors du séminaire ont été riches et diversifiés, mettant en lumière les défis et les opportunités du secteur des plantes aromatiques et médicinales en Martinique (PAM). Les participants ont eu l’occasion de partager leurs expériences, leurs connaissances et leurs préoccupations, permettant ainsi une exploration approfondie des enjeux du domaine.
Une autre dimension importante abordée lors du séminaire était la question des risques liés aux nouveaux aliments (novel food), notamment la distinction entre les produits alimentaires et les médicaments à base de plantes. Il était nécessaire d’approfondir les connaissances sur le domaine pour les porteurs de projet impliqués dans la commercialisation de produits à base de plantes afin de garantir la sécurité des consommateurs et de respecter les réglementations en vigueur.
Une des perspectives clés qui a émergé est la volonté de mettre en place plan d’action collaboratif visant à promouvoir l’utilisation et la valorisation des plantes aromatiques et médicinales de la Martinique (PAM). Ce plan pourrait englober des initiatives visant à encourager la culture durable de ces plantes, à améliorer les techniques de transformation, ainsi qu’à renforcer les canaux de commercialisation, tout en assurant le respect des normes réglementaires en vigueur.
Une autre proposition émergente consiste à établir des partenariats et des échanges avec les autres îles de la Caraïbe. Cette collaboration permettrait non seulement d’enrichir la diversité des ressources disponibles en matières premières, mais aussi de favoriser le partage des connaissances scientifiques et des pratiques entre les différentes régions. En encourageant la coopération régionale, cette initiative pourrait stimuler la croissance économique tout en renforçant les liens au sein de la Caraïbe.
Ces perspectives, résultant des discussions et des échanges lors du séminaire, soulignent l’engagement des porteurs de projets et les institutions à poursuivre le travail dans une dynamique de coopération régionale élargie.